Marcognac, Terre de porcelaine

Marcognac, Terre de porcelaine
Marcognac, Terre de porcelaine
Marcognac, Terre de porcelaine
Marcognac, Terre de porcelaine

L’association Marcognac Terre de Porcelaine, vous emmène aux origines de l’or blanc, là où tout à commencer. Des visites guidées par des passionnés vous feront découvrir le site des carrières de kaolin de Marcognac. Classé Monument Historique en Archéologie Industrielle en 2002, c’est la seule carrière en France où il reste encore des bâtiments d’époque qui sont les témoins réels d’une activité qui a duré 200 ans. A une quarantaine de kilomètre au Sud de Limoges, les carrières, les bâtiments réhabilités et les outils invitent les visiteurs à poser leurs pas dans ceux des hommes et des femmes qui ont contribué au développement de la porcelaine de Limoges. C’est l’occasion de découvrir les méthodes d’extraction du kaolin, les conditions de la vie ouvrière mais aussi les circonstances géologiques qui ont favorisé la production du kaolin en Haute-Vienne. C’est à quelques kilomètres de Marcognac, à Saint Yrieix du Perche, que les premiers gisements de kaolin sont découvert en 1768. Dès le début, de nombreuses carrières ont été creusées dans les terrains alentours. En 1786, François Alluaud, ingénieur géographe du Roi et Directeur de la Fabrique Royale de Porcelaine à Limoges, signe un contrat lui permettant d’extraire du terrain de Marcognac le kaolin et la pegmatite, qui contient le quartz et le feldspath, nécessaires à la fabrication de la porcelaine. Il exploite cette carrière, achète le Moulin de la Garde à Aixe sur Vienne pour en faire un moulin à pâte à porcelaine et fait construire à Limoges un petite usine de porcelaine. Initialement le kaolin était vendu exclusivement à la manufacture Royale de Sèvres. Alluaud en était donc le fournisseur officiel avec les produits de Marcognac. Il meurt en 1799 et ses deux fils reprennent l’exploitation. En 1816, ils font construire l’usine des Casseaux à Limoges sur les bords de Vienne. Un endroit stratégique puisque la rivière permettait d’obtenir le bois servant à chauffer les fours et la position centrale de Limoges facilitait l’acheminement des matières premières amenés par convois venus des carrières voisines. L’histoire du site de Marcognac est symbole fort de l’essor fulgurent qu’a connu la Haute-Vienne grâce à l’industrie porcelainière. Avant la découverte du kaolin, la région était extrêmement pauvre. La principale ressource des habitants venait des cultures elles-mêmes soumises aux conditions climatiques. A la fin du XVIIIème siècle, l’intendant Turgot a ainsi travaillé au développement de la région par des actions économiques et en accoutumant les populations à se nourrir de châtaignes et de pommes de terre. Aussi, lorsque l’industrie porcelainière est née, l’exploitation du kaolin a permis de créer de très nombreuses activités : les terrassiers, les voituriers, l’artisanat, les menuisiers, les forgerons... Le site de Marcognac fut un des centres névralgiques de cet essors. Construit au début du XIXème siècle, il s’apparente à un petit village composé d’une ferme pouvant héberger deux paires de vaches, un fenil, une porcherie et une habitation pour l’ouvrier chargé de surveiller les animaux. Un cheval servait à tirer les chariots hors de la carrière. La famille Alluaud y fit construire des logements pour ses ouvriers et contremaitres, sept familles habitaient sur place et disposaient d’un four à pain. La quotidien était rythmé par les exigences de la production. Les terrassiers se chargeaient d’extraire l’argile blanche et la déposaient dans des caisses en bois réalisées par le menuisier de la carrière. Celles-ci étaient conçues pour pouvoir contenir 10 kilos de roches. Les femmes ont toujours été en plus grand nombre que les hommes sur la carrière. Elles remontaient le kaolin disposé dans les caisses avec des chariots, le triait et actionnaient des pompes à main. Une fois stocké dans une grande pièce, elles le nettoyaient et le séchaient dans un grand espace de séchoir. Ensuite, il était transporté jusqu’aux manufactures.
 Le site historique de Marcognac quant à lui est racheté par la commune de Saint Yireix-la-Perche en 1993 et repris en 2000 par la Communauté de Commune. En 2010 l’association Marcognac Terre de Porcelaine est créée pour sauver ce site laissé à l’abandon et lui donner une seconde vie en tant que symbole de la gloire de Limoges et de l’essor qu’il a pu généré auprès des populations locales. L’association a d’abord réhabilité les lieux puis a commencé à accueillir du public. Le musée a été créé petit à petit par le don d’objets et d’archives reçus de différentes personnes. Les membres passionés de l’association animent eux-mêmes des visites documentées par des témoignages, des images et objets d’époque. Des groupes venus de la France entière s’émerveille en explorant les bâtiments datant du XIXème siècle, découvrant l’histoire, les outils et évidemment les carrières. Explorer ce site historique avec les guides de l’association permet de se rendre compte des conditions de vie des ouvriers de l’époque et de la répercussion de l’industrie porcelainière en Haute-Vienne.

Les visites se font toute l’année pour des groupes de cinq personnes minimum et sont réservables par l’Office de tourisme de Saint Yrieix ou en téléphonant directement à l’association. Visites guidées en juillet et août tous les jours 14h30 et 16h et sur RDV le reste de l’année. Adulte : 5 €, enfant - de 12 ans gratuit.

Coordonnées de la fiche

Marcognac
87500 SAINT YRIEIX LA PERCHE
Tél. : 05 55 08 20 72
Email : marcognac.infos@gmail.com
Site internet : www.routes-porcelaine-limoges-hautevienne.fr

Contact

Marcognac
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